La Commune de Paris

Un jeune homme habillé en bleu et en rouge brandissant un drapeau rouge surmonte une barricade, en bas de laquelle des cadavres gisent. Paris brûle au fond.
Affiche pour une peinture panoramique de la Commune de 1871, en 1883

Histoire et contexte

Le 26 janvier 1871, l’armistice franco-allemand est conclue dans la douleur et l’humiliation. Le peuple parisien qui a lutté durant quatre mois contre les soldats prussiens pendant le siège de Paris se sent trahi. Les Prussiens défilent dans la capitale le 1er mars et le peuple gronde.

Le gouvernement d’Adolphe Thiers composé de monarchistes et de conservateurs décide de siéger à Versailles. Il prend des mesures économiques qui ancre plus encore le peuple dans la pauvreté. La situation est explosive.

Le 18 mars 1871, Adolphe Thiers, chef du gouvernement, envoie l’armée récupérer les canons de Paris entreposés sur la butte Montmartre. Ces canons avaient été payés par les Parisiens avec des souscriptions pour défendre Paris contre les Prussiens et ils vivent très mal cette décision.

Les Parisiens font barrage et les soldats refusent de tirer sur la foule. Les barricades sont érigées dans la ville et Thiers s’enfuit à Versailles.

Les Parisiens organisent alors des élections. La Commune est proclamée le 26 mars place de l’Hôtel de Ville et est composée d’ouvriers, d’artisans, d’employés, de journaliers… Ils sont républicains, socialistes, anarchistes.

Le 21 mai 1871, les troupes versaillaises conduites par les généraux Mac Mahon et Galliffet entrent dans la ville pour la reprendre aux insurgés (appelés aussi fédérés) . C’est le début de la « Semaine sanglante » qui s’achève le 28 mai 1871 et compte plus de 20 000 victimes et près de 38 000 arrestations.

La Commune de Paris, Histoire par l’image

La guerre et le siège de Paris

Un ours et un lion font la queue devant une boucherie; une dame regarde l'ours, étonnée
Caricature de Cham pendant le siège de Paris (1870-71) : «Les animaux du Jardin des plantes faisant queue comme tout le monde pour avoir leur viande» (Gallica-BnF)

Guerre, siège, Commune – caricatures (Universität Heidelberg)

Soldats et officiers allemands défilent à Paris, on voit l'Arc de Triomphe
Le défilé des Allemands à Paris en 1871 (Paris Musées)

Ressources pour l’histoire de la Commune

La presse et la Commune

L’interdiction des journaux de gauche une semaine avant l’éclatement de la Commune :

[à venir]

Les policiers prennent et détruisent des journaux alors que d'autres personnes essaient de les garder
1871. Lix – Scène du boulevard à l’occasion des journaux supprimés (Paris Musées)

La presse à Paris pendant la Commune :

Partons de la Bastille. Les camelots assourdissants crient le Mot d’ordre ! de Rochefort, le Père Duchesne ! le Cri du Peuple ! de Jules Vallès ; le Vengeur ! de Félix Pyat ; la Commune ! le Tribun du peuple ! l’Affranchi ! l’Avant-Garde ! le Pilori des mouchards ! L’Officiel est peu demandé, les membres de la Commune l’étouffent sous leur concurrence ; l’un d’eux, Vésinier, va jusqu’à publier dans Paris-libre une séance secrète. Le Cri du Peuple tire à cent mille exemplaires. C’est le premier levé ; il chante avec le coq. Si nous avons du Vallès ce matin, bonne aubaine ; mais il passe trop souvent la parole à Pierre Denis qui nous autonomise à outrance. N’achetez qu’une fois le Père Duchesne, quoiqu’il tire à 60 000. Il n’a rien de celui d’Hébert, qui ne fut pas un grand sire. Prenez dans le Vengeur l’article de Félix Pyat comme un bel échantillon d’ivrognerie littéraire. La Commune est le journal doctrinaire où Millière écrit quelquefois, où Georges Duchène secoue les jeunes et les vieux de l’Hôtel-de-Ville avec une sévérité qui exigerait un autre caractère.

Aux kiosques voici les caricatures : Thiers, Picard, Jules Favre sous la figure des trois Grâces enlaçant leur ventripotence. Ce poisson aux écailles vert bleu qui dessert un lit à couronne impériale, c’est le marquis de Galliffet. L’Avenir, moniteur de la Ligue, le Siècle devenu très hostile depuis l’arrestation de Chaudey, la Vérité du yankee Portalis s’empilent, mélancoliques et intacts. Une trentaine de journaux versaillais ont été supprimés par la préfecture de police ; ils n’en sont pas morts, un camelot très peu mystérieux nous les offre.

Prosper Lissagaray, Histoire de la Commune de 1871 (1876)

Images de la Commune et de la semaine sanglante

Des corps d'hommes et d'une femme gisent au sol dans une rue parisienne.

Maximilien Luce, Une rue de Paris en mai 1871. Peinture de 1903-1905. Musée d’Orsay.

[à venir]

Dans ce volume, notez en particulier, pour la propagande anti-Commune : les folios 105, 107, 109, 111, 114, 121 (Père Duchène), 122 (le journal)…

Une femme de la classe populaire, les mains liées, est visée par un soldat, arme à la main

“Sie roch nach Petroleum” (Elle sentait le pétrole), Die Gartenlaube, août 1871. Voir DeNino, “She Smelled of Petroleum: The Paris Commune in a German Family Magazine,” Nineteenth-Century French Studies vol. 49 nos. 3 &4, Spring-Summer 2021.

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