Le coût de la vie et le prix du journal au 19e siècle

Combien coûtait la vie à Paris au 19e siècle ?

Avant 1836, on s’abonnait à la plupart des journaux au prix de 80 francs par an. En 1836, deux journaux, La Presse et le Siècle, ont réduit le prix de l’abonnement à 40 fr par an, par le moyen des annonces (qui financent l’autre 40 fr).

En 1863, les journaux non-politiques ont pu se vendre au numéro, sans abonnement, pour un prix de 5 centimes – ce qu’on appelle plus communément un sou. Les abonnements annuels coutaient entre 36 et 48 francs par an.

Après 1881, tous les journaux pouvaient se vendre au numéro ; les quotidiens coûtaient un ou deux sous (5 ou 10 centimes). Une revue illustrée se vendait généralement à 20 centimes le numéro.

Mais que représentaient 80 francs ? 40 francs ? un sou ?

Notez : un sou = 5 centimes ; 20 sous = 1 franc

Pour vous donner une petite idée :

  • Vers 1830, un grand pain coûtait environ 20-24 sous (1 franc ou 1 franc 20 centimes) à Paris. On pouvait acheter une bouteille de vin ordinaire pour 15-25 sous (entre 75 centimes et 1 fr 25). Un manteau coûtait entre 50 et 100 francs, une robe de femme entre 6 et 20 francs, selon la qualité.

  • Vers 1835, un ouvrier dans l’industrie de la soie à Lyon gagnait environ 2 fr ou 2 fr 50 par jour. Un ouvrier pouvait payer ses repas et un peu de vin avec 30 sous (1 fr 50) par jour. Il payait le loyer d’un appartement modeste pour 100 fr ou 150 fr par an.

  • Vers 1885, un voyageur à Paris pouvait se payer une chambre d’hôtel à 4 ou 5 fr la nuit. Un dîner dans un restaurant, à prix fixe, coûtait environ 2 fr 50 ou 3 fr 50.

Sources : A New Picture of Paris (1831), Report on the Commercial Relations between France and Great Britain (1835), Paris en poche (1884)

Que peut-on acheter pour un sou dans les rues de Paris ?