Honoré de Balzac, Illusions perdues (2ème partie)

Introduction

  • 20 mai 1799 – 18 août 1850
  • Né dans une famille bourgeoise mais pas financièrement stable
  • 1819 – devenu romancier mercenaire
    • a appris qu’il faut avoir l’indépendance et la fortune pour publier les arts écrits
  • 1829: le Gars (Les Chouans) – premier roman populaire, contre le libéralisme
  • opinions politiques
  • 1830: écrivait des chroniques politiques et des contes pour quelques journaux
  • écrit de la vie privée
  • 1836:
    • La Chronique de Paris – un grand échec
    • a quitté Paris et a commencé à écrire Illusions Perdues
    • Girardin a fondé le roman feuilleton dans son nouveau journal La Presse
  • 1837-1843: Illusions perdues publié – un grand succès
  • Des personnages complexes, réels
  • Obsédé par l’argent, têtu
  • Mort d’épuisement

Source: Honoré de Balzac, Larousse

Réception

  • Tres négative
  • a nui à sa réputation
  • tout n’est pas corrompu
  • Une vengeance
  • “dégoûtant et cynique”

Jamais M. de Balzac n’avait jamais poussé à un degré aussi déplorable, l’abus de ces locutions vicieuses, de ces tours embarrassés, de ces descriptions diffuses et de cette prétention à la profondeur intellectuelle qui font de ses romans un pendant curieux aux livres embourbés et pâteux qui florissaient en France, avant que Malherbe vint. Telle est la publication dernière de M. de Balzac. Dieu veuille, pour nous et pour son libraire, que ce soit en outre sa dernière publication

Le Figaro, 1839

ce cloaque, qu’il appelle un livre

Le Commerce, 1839

Nous ne jugerons son œuvre que par ses côtés littéraires. Vue ainsi, elle a sans doute des parties fort belles, mais elle pèche dans le ton général, dans l’harmonie du plan, dans la vérité des caractères. Aucun des personnages de ce livre n’appartient à la vie réelle ; il faut aller au bagne pour trouver d’aussi grands scélérats, des monstres aussi niais, des coquins aussi stupides.

Le Constitutionnel, 1839

Sources: L’accueil glacial des « Illusions perdues » de Balzac dans la presse, sur Retronews et Les journalistes étaient-ils tous pourris à l’époque de Balzac ? sur Radiofrance

Questions de discussion

Quelles sont les plaintes de Balzac par rapport à l’état du journalisme?

Le livre, fút-il un chef-d’œuvre, doit devenir sous ta plume une stupide niaiserie, une œuvre dangereuse et malsaine.

Illusions perdues, page 402

Tu commenceras par trouver l’œuvre belle, et tu peux t’amuser à écrire alors ce que tu en penses. Le public se dira : Ce critique est sans jalousie, il sera sans doute impartial.

Illusions perdues, page 403

Pourquoi est ce que Lucien ne peut pas critiquer trop Nathan? Qu’en pense Lucien?

Dans ce moment-ci, tu es, à ses yeux, un espion, une canaille, un drôle; après-demain tu seras un grand homme, une tête forte, un homme de Plutarque! Nathan t’embrassera comme son meilleur ami.

Illusions perdues, page 423

Pourquoi doit-on utiliser plusieurs signatures différentes? Quel est l’effet?

samedi prochain, tu feras une feuille dans notre Revue, et tu la signeras DE RUBEMPRÉ en toutes lettres. Dans ce dernier article, tu diras : Le propre des belles œuvres est de soulever d’amples discussions. Cette semaine tel journal a dit telle chose du livre de Nathan, tel autre lui a vigoureusement répondu. Tu critiques les deux critiques C et L.

Illusions perdues, page 426

Pourquoi est-ce que les supérieurs de Lucien lui dit de ne pas trop investir dans son écriture? Qu’en pensez-vous?

Tu pensais donc ce que tu as écrit? dit Hector à Lucien. Oui. Ah! mon petit, dit Blondet, je te croyais plus fort!

Illusions perdues, page 421

mais des articles lus aujourd’hui, oubliés demain, ça ne vaut à mes yeux que ce qu’on les paye.

Illusions perdues, page 422

Quelle est l’influence de l’argent sur le travail de Lucien?

je suis incapable d’écrire deux mots d’éloge sur ce livre… Tu auras encore cent francs, dit Merlin.

Illusions perdues, page 425

Ils ont raison! s’écria Lucien quand il fut seul avec Coralie, les hommes doivent être des moyens entre les mains des gens forts. Quatre cents francs pour trois articles! Doguereau me les donnait à peine pour un livre qui m’a coûté deux ans de travail.

Illusions perdues, page 426