Quand je me réveille le matin, je reconnais une odeur qui vient de la rue. La plupart des gens diraient qu’ils reconnaissent le matin par le sons.
– Le journal! Les ragots, la politique, et plus! Venez!
Mais, pas moi. Je reconnais le matin par l’odeur. C’est l’odeur de papier et l’encre. Pourquoi? Quand j’etais une jeune femme, je travaillais dans une usine qui produit et imprime des journaux. Je me souviens d’une odeur comme si c’était hier. Je me souviens aussi des hommes qui me criaient parce que j’étais lent et qui n’attendait pas grand-chose de moi. Mais, pendant que je me réveille, j’oublie ces mauvais souvenirs. Maintenant, je veux lire la chronique d’aujourd’hui!
Je m’habille et descend des escaliers de mon immeuble. Quand j’ouvre la porte, deux petits garçons courent trop vites à côté de moi. J’entends leur mere.
– Arrêtez! Maintenant! Excusez-vous!
Les garçons tournent autour de moi.
– Désolée, mademoiselle.
Je ris, et continue dans la rue. Les rues de Paris me surprennent chaque jour, parce qu’elles changent chaque jour! Je remarque les styles des femmes. Les chaussures des femmes créent les sons dans la rue, et leurs manteaux bougent avec le vent. Au printemps, les fleurs sur les jupes assortissent les fleurs sur les arbres. La scène que je vois me reconnait ses faits divers, dans Le Petit Journal. Tout le monde dans la rue a eu une vie bizarre et unique. Les faits divers soulignent l’importance des vies ordinaires, qui peut devenir une vie extraordinaire, et les histoires qui sont réelles, mais sont comme un roman. J’adore ce journal pour cette raison.
Les enfants vont à l’école à cette heure, et les adultes ont pris de l’argent de leurs poches pour acheter un chronique. Je regarde chaque personne. Les hommes riches en longs manteaux et chapeaux prennent un chronique aux garçons qui crient pour vendre des journaux. Les femmes les prennent aussi, mais je vois leur appréhension parce que les hommes regardent fixement. Je crois qu’ils doutent de la capacité des femmes à comprendre et à apprécier les journaux. Je reconnais les hommes dans l’usine de papier, qui criaient à moi, parce qu’ils pensent que je suis bête. Ils pensent je ne peux pas comprendre les complexités des nouvelles.
Les chroniques sont toutes différentes. Mais, je pense que tous sont, en réalité, créés pour les hommes. Les hommes qui peuvent créer les grandes carrières, et qui peuvent attendre l’école pour plus de temps. Mon cher lecteur, je veux offrir une perspective différente. Qu’est-ce que se passerait si les femmes apprenaient les compétences nécessaires pour rejoindre le marché du travail et en apprendre davantage sur l’économie et la politique? Malheureusement, nous ne pouvons pas compter sur les hommes pour cela. Nous devons former notre propre communauté. Est-ce qu’il y a une meilleure façon pour créer cette communauté que distribuer des chroniques, spécifiquement pour le pouvoir des femmes? Ça, c’est ce que je veux créer. Considérez-moi comme votre sœur, qui veut vous aider dans la recherche d’ une meilleure vie. Si vous avez un homme dans sa vie qui vous opprime, n’avez pas peur! Cette chronique, c’est notre petit secret. Allez à droite dans la rue après le kiosque pour lire les journaux, et marcher pendant deux minutes. Une jeune femme vous recontrera, et donner la chronique, pour un sous.
Après ma promenade dans la rue, je retourne à mon appartement. Le retour n’est pas long, mais je marche avec enthousiasme. C’est un nouvel âge, avec de nouvelles idées, et les femmes sont à l’avant-garde. Les rues sont bruyantes avec les conversations! Je vois les petites filles avec leurs jupes et petits chausseurs, qui marche à l’école, et je souris. Je sais que l’avenir est brillant!