Françoise Francillon : L’Audace Masculin dans Bel-Ami

Dans le nouveau roman Bel-Ami par Guy de Maupassant, le personnage principal, Georges Duroy, commence comme un pauvre homme et à la fin devient un des plus riches hommes à Paris. Sa montée dans la société est facilitée par des femmes qui l’aident et qu’il dispose de quand il monte avec leur aide et ne les besoins plus.

Plusieurs critiques n’aiment pas ce roman. Les critiques dans Le Gaulois et Le Matin, parmi d’autres, disent que Bel-Ami est un roman trop pessimiste et une mauvaise représentation du journalisme parce que le roman le peint comme un métier avec rien que la corruption. Bien sûr, le journalisme n’est pas aussi sombre que Maupassant suggère, mais l’exagération est le point d’un roman – personne ne veut lire un descriptif factuel de l’industrie. Comme journaliste, je peux dire que le journalisme n’est pas aussi corrompu que Duroy, mais cela n’est pas un métier plus noble qu’aucun autre travail. On peut voir les aspects du roman, bien sûr moins exagérés, dans mon métier. 

Je trouve aussi que ce roman est une image très puissante et très réaliste des hommes avec le pouvoir et des femmes qu’ils ont utilisé pour obtenir ce pouvoir. Les critiques de ce roman ont raison quand ils disent que pas chaque homme, et pas chaque journaliste, manipule les femmes et la société pour obtenir leur pouvoir. Mais il y en a assez pour les femmes de se reconnaître dans le récit, pour voir dans le personnage de Duroy des hommes qui les ont trompés et trahis à cause de la pensée masculin que les hommes ont le droit d’avoir tous qu’ils veulent. 

Duroy commence le récit comme un homme pauvre, mais même à ce moment il veut conquérir Paris (47-48). Il est un homme ordinaire avec rien de spécial sauf l’audace. Ce rêve de pouvoir pour aucune raison sauf l’avoir est assez commun parmi les hommes Parisiens. Ils ont, à cause de leur sexe et leur socialisation masculin, l’idée qu’ils méritent une vie spéciale. Cette idée n’est pas extraordinaire, mais ce que Duroy fait pour obtenir ce pouvoir est plus choquant. 

Son sentiment de droit à tout ce qu’il veut est le plus visible avec la famille Walter. Quand il force Madame Walter à coucher avec lui, il utilise sa force physique pour la dominer. Il dit qu’il la respecte (282), mais il montre qu’il ne la voit pas comme une personne avec les choix concernant son corps. Cette scène est peut-être choquante pour quelques lecteurs, mais comme femme, je comprends comment l’audace masculin convainc des hommes qu’ils méritent aucune femme qu’ils veulent sans avoir le respect pour eux. Duroy voit les femmes comme des personnages dans sa vie, pas comme des êtres humaines. 

Plus tard dans le roman, Duroy décide qu’il ne veut plus de Madame Walter, même quand elle s’intéresse à lui (327). Il a couché avec elle par force et puis il a le jeté. Cela montre la continuation de son égoïsme – il pense seulement à lui-même et ce que d’autres peuvent faire pour lui. Son besoin pour le pouvoir à lui transformé à un psychopathe qui ne se concerne pas avec les sentiments d’autres.  

Le caractère de Duroy est si odieux que le lecteur a peur quand il séduit et kidnappe la fille de Madame Walter, Suzanne, pour obtenir son statut et argent avec le mariage (356). L’idée de kidnapper l’enfant de son patron et de sa maîtresse est audacieux, mais l’idée que Duroy a le droit de marier une des femmes les plus riches en France est une extension de l’avis que les hommes méritent des bonnes choses seulement parce qu’ils sont les hommes à Paris. 

Les attitudes de Duroy envers les femmes et le travail ne sont pas surprenants pour les femmes parce que nous voyons ces attitudes parmi des hommes ordinaires, bien sûr à un niveau plus bas. Les hommes pensent qu’ils ont le droit aux femmes qu’ils veulent, aux travaux qu’ils veulent, seulement parce qu’ils existent. Ils voient le monde comme leur cour de récréation, où tout existe pour leur plaire. En exagérant les caractéristiques masculines, Maupassant montre leur avarice et leur stupidité – on peut seulement voir ces caractéristiques quand on est assez loin de quelqu’un pour ne pas voir lui-même dans eux. 

Françoise Francillon : Les écrivaines et le changement

À ce moment, presque tout le monde a lu le débat Giffard-Millaud, et tout le monde a une opinion à propos du journalisme, du reportage, et de la littérature. Toutes vos opinions sont valides, bien sûr, mais je veux ajouter une autre voix dans cette conversation.  

Je veux dire, très clairement, que Millaud a tort et que le journalisme n’a pas tué la littérature. Bien sûr, je suis un peu biaisé parce que je suis journaliste, mais cela veut dire que je comprends le journalisme et le reportage meilleur que la majorité des gens. Je suis aussi en train d’écrire un roman (et vous êtes les premiers qui savent cela!) alors je comprends le monde et l’industrie littéraire.  

Je suis d’accord avec Giffard quand il dit que la littérature est en train de changer, pas mourir. Les changements sont nécessaires pour la continuation de la vie, en fait. Comme Giffard dit, le monde a changé, mais ce qu’il n’a pas dit est que ces changements ont affecté le genre aussi. L’augmentation des droits des femmes dans les décennies récentes veut dire que maintenant, l’éducation est plus accessible pour les filles. Elles apprennent à lire et à écrire, et deviennent la prochaine génération des écrivaines et journalistes. Elles ont rencontrées la difficulté d’être publiées dans le monde littéraire avant les journaux, dans un monde contrôlé par quelques hommes puissants. Maintenant, elles ont quelques petits espaces dans le journalisme, qui est plus démocratique et diverse que la littérature. Et personne ne sait ce qui peut passer dans le futur – peut-être notre société est en train de voir les voix et les expériences des femmes comme importantes dans le journalisme et la littérature. Peut-être qu’il sera des journaux complètement écrits par les femmes et une société qui valorise leurs idées. Mais nous ne savons pas ce qui peut passer sans essayer de nouvelles choses et changer notre culture littéraire. 

Cela, l’augmentation des expériences des femmes dans la presse, sera aussi un grand changement, et j’ai peur des réactions négatives, toujours avec le même point – qu’aucun changement “détruit la littérature.” Si les femmes peuvent détruire la littérature, ou si le reportage peut tuer le journalisme, peut-être qu’ils sont trop faibles pour rester. Mais si ces choses changent le monde d’écriture sans le détruire, nous sommes près d’un âge d’or avec les nouvelles opinions et formes d’écriture. Peut-être tous ces changements ne marchent pas – chaque idée ne marche jamais – mais ils forcent l’industrie de vraiment penser à son produit et le défendre avec passion ou le changer avec le monde. Ces deux options donnent le vigueur et l’esprit à un industrie qui en a besoin. Tous les développements que vous adorez dans l’industrie étaient nés par un changement que les gens ont opposé quand il était courant.  

Si vous n’aimez pas le reportage, je veux vous dire que vous ne devez pas lire chaque mot du journal. Lire les faits divers, les feuilletons, tout ce que vous voulez, et éviter le reportage. Mais si vous aimez ce changement, cette fenêtre qui nous montre un nouveau monde, il est important qu’il continue d’exister et d’évoluer pour changer le futur du journalisme. Je sais que vous avez peur – les changements me font peur aussi. Mais ils sont nécessaires et ils passent toujours. Quelquefois ils sont même la meilleure chose qui peut passer. Alors, si vous êtes d’accord avec Millaud et pensez que le reportage est en train de tuer le journalisme, attendez quelques semaines, continuez votre vie, lirez un des beaux romans qui a été publié dans les années dernières, et revenez à cette question quand le reportage n’est plus nouveau et effrayant. Quand vous attendez ce moment, je serai ici avec mes chroniques.

Atelier 4 – Lof

Cet article est une réponse a Millaud par un autre journaliste. Il parle beaucoup de ces problèmes personnelles avec Millaud mais il discute aussi comment les affaires personnelles apparaissent dans les journals, qui est lié avec les points de Millaud à propos le reportage.

Françoise Francillon: Un Matin à Paris

Quand vous dormez à Paris, la ville est encore levée – il y a toujours des gens qui marchent autour de la ville. Dans notre tour de Paris, nous faisons des choses dans une manière un peu différente, nous entrons dans ces maisons pour voir ce que passe dans les coins qu’on ne voit pas quand on marche dans la rue.  

Nous commençons notre journée quand le soleil se lève avant quatre heures du matin. Il n’y a personne dans la rue, comme la ville dort finalement, mais si on entre dans une maison – aucune de ces maisons, ferez votre choix – on voit que la mère est déjà en train de travailler. Le bébé dort maintenant, mais il a commencé à pleurer il y avait une heure, alors la mère s’est levée pour le réconforter et puis elle a commencé son travail pour la journée. Elle doit commencer la vaisselle. Elle la commence quand il n’y a aucune lumière sauf une petite bougie, mais quand le soleil se lève elle peut finalement voir son travail. Ses jointures sont meurtries mais elle continue son travail parce qu’elle doit laver tous les vêtements de la famille pour les sécher avant la prochaine journée.  

À quatre heures et demie, quand les premiers ouvriers appariaient dans la rue, nous allons à une autre maison où une femme est retournée du boulanger avec une miche de pain. Elle prépare le petit déjeuner pour son mari qui se lève pour se préparer pour une longue journée à l’usine. Dans quelques minutes, à cinq heures, il va dans la rue et entre la vie de Paris, mais elle reste dans la maison pour faire le ménage, pour cuisiner et s’occuper des enfants, pour travailler tout le temps que son mari est au travail mais elle ne gagne aucun argent, elle ne reçoit aucune recognition pour le travail qu’elle fait.  

Mais maintenant les ouvriers partent pour le travail, on entend leurs voix de plus en plus haut sur les rues, et nous marchons dans la rue avec eux pour quelques minutes. Mais ici, quand ils vont à gauche, nous continuons droit pour voir une autre maison. Ici, le mari est aussi parti pour son travail, et nous observons la femme et sa longue journée qui a commencé depuis quelques heures. Maintenant, c’est l’heure où les enfants commencent à se lever. Le bébé dort encore – elle a de la chance aujourd’hui! – mais le fils qui a trois ans est malade aujourd’hui. Elle essaye de le réconforter mais doit aussi prendre soin des autres enfants qui ont deux et cinq ans et veulent l’attention de leur mère.  

Et maintenant il est six heures et la ville est vraiment éveillée. Les oiseaux chantent et on entend les gens qui vendent des choses dans la rue – les journaux, les fleurs, les petits jouets. Et nous allons à notre dernière maison pour aujourd’hui où une femme prend soin de quinze enfants. Ce ne sont pas tous ses enfants, bien sûr, mais elle aide les autres mères dans le quartier qui doivent aller au travail ou qui sont trop malades à partir de leurs lits, ceux qui doivent cinq minutes – seulement cinq minutes – pour effectuer leur travail sans les enfants pour les distraire.  

Il y a, bien sûr, plusieurs maisons et familles dans ces nombreuses rues et nous ne pouvons pas tout voir. Mais on sait qu’ils sont là et que les mères – les femmes – effectuent le travail dans toutes ces maisons tout au long du journée et ne sont pas remerciés pour leur travail. Nous avons commencé notre journée assez tard, avec le soleil, mais si nous étions plus tôt, nous verrions les mères qui réconfortent leurs bébés tout au long du nuit quand leurs maris dormaient, les mères qui ne dormaient pas parce qu’elles pensent de tout qu’elles doivent faire pour aider leurs familles le prochain jour. Ces femmes sont dans chaque maison mais elles ne sont pas reconnues pour tout ce qu’elles font pour leurs familles, tout au long de la journée et pendant toute la nuit, partout à Paris.  

Les Mystères de Paris par Eugène Sue

Contexte

Le premier chapitre des “Mystères de Paris” par Eugène Sue est publié en Juin 1842 dans le Journal des Débats, un journal conservateur et gouvernemental. On doit s’abonner pour accéder au journal, et les roman-feuilletons étaient créés pour avoir plus d’abonnements pour vendre les annonces. Le roman est écrit en 140 publications entre juin 1842 et octobre 1843. Sue était d’une famille de médecins et était chirurgien de marine avant de devenir écrivain. Il devient socialiste et est exilé après un coup d’état en 1850, alors il meurt à Annecy.

Les Mystères de Paris par Eugène Sue, 10c la livraison illustrée… ; Jules Chéret, illustrateur, 1885 – source : Gallica-BnF

Le Chapitre

Ce texte était un texte fondateur pour le genre du roman-feuilleton, et l’extrait qu’on a lu est le premier chapitre. Le livre parle de la misère sociale du prolétariat.

“La nuit était profonde, l’eau tombait à torrents, de fortes rafales de vent et de pluie fouettaient les murailles.”

– Eugène Sue, page 7

Faits Divers et “True Crime”

Le style du texte est assez familier mais aussi littéraire avec beaucoup de descriptions de la ville, du temps, et d’autres indicateurs du scène. Il y a aussi le dialogue très détaillé avec les mots de vocabulaire que Sou définit. Il est écrit dans une style un peu comme les faits divers – les histoires des gens ordinaires et le crime (mais plus longue et détaillée dans le roman).

Pensez-vous que ce roman est écrit dans une style similaire aux histoires de “True Crime” aujourd’hui? En général, pourquoi pensez-vous que les gens s’intéressent aux histoires de crime?

Sue et les Lecteurs dans le Texte

Sue parle de lui-même comme l’auteur du texte et parle aussi directement aux lecteurs, en particulier au début de l’histoire. Cela est peut-être parce qu’il est le premier chapitre, mais il est interessant de parler si directement aux lecteurs et parler de l’histoire qu’ils commencent à lire comme c’est un vraie histoire.

“Nous sommes presque restés dans le doute; sans l’impérieuse exigence de la narration, nous regretterions d’avoir placé en si horrible lieu l’exposition du récit qu’on va lire.”

– Eugène Sue, page 4

Vocabulaire

Il y a plusieurs mots de “vocabulaire” dans le texte qui sont définis en bas de la page. Par exemple, le mot “gouailleuse” est un autre mot pour “chanteuse”. Ces mots et phrases existent dans la langue, mais le plupart n’ont pas la même definition que Sue utilise. En utilisant ces mots, il nous invite dans un monde un peu surréaliste et inconnu, qui augmente les sentiments du chapitre et le monde qu’il crée.

Est-ce que le style d’écriture (le conversation avec les lecteurs) et les mots de vocabulaire dans le texte changent votre experience de lecture? Trouvez-vous que c’étaient un bon choix stylistique?

Fin Du Chapitre

Le chapitre se termine avec un moment du suspens pour encourager les lecteurs à lire le prochain chapitre. Cela est devenu une partie importante des romans-feuilletons pour encourager les lecteurs à s’abonner aux journaux et puis à les acheter. Cela est un style littéraire très populaire à ce moment-là, mais il a commencé pour des raisons économiques qui est un contraste intéressant avec l’art et l’argent.

Pensez-vous que le suspens à la fin du chapitre est bon pour la littérature ou seulement pour les ventes? Est-ce que votre réponse change si vous pensez à chacun des 140 chapitres dans ce roman?

Françoise Francillon

Image of a woman wearing white standing in front of a French flag.
Photographie de Françoise environ 1847.

Introduction

Je m’appelle Marie Combret, mais j’écris sous le pseudonyme Françoise Francillon. J’ai 21 ans, et je viens d’une famille bourgeoise qui valorise l’éducation, alors j’ai appris à lire, écrire, et penser. J’ai commencé à lire quand j’avais trois ans. Ma famille a voulu que je me marie à un homme riche et devient mère, mais a me permis cinq ans pour essayer à devenir chroniqueuse avant me marier. J’ai seulement deux ans plus avant la fin de ma vie libre, et je veux parler des vies des femmes qui sont ignorés par la presse et la plupart des chroniqueurs. Je ne suis pas comme Séverine qui parle des actualités et leurs effets sur les femmes, mais je me focalise sur la maison et les enfants, les seuls domaines où les femmes ont aucun pouvoir. Quelques autres chroniqueurs essayent de me dévaloriser en disant que mes chroniques sont mondaines et pas du tout politiques, mais je crois que les droits et vies des femmes sont intrinsèquement décidées par la politique.  

J’écris avec un style assez ironique et moqueur mais aussi agréable, parce que je ne veux pas complètement aliéner les hommes qui supportent plus de liberté pour les femmes. Mes chroniques se concernent avec mes émotions et sentiments, mais j’utilise aussi les stratégies politiques et rhétoriques pour promouvoir mes idées féministes et révolutionnaires. J’écris des chroniques hebdomadaires dans un petit journal parce que mes idées sur les droits des femmes sont trop radicales pour les grands journaux et leurs publieurs misogynes. Mon public est en majorité des femmes qui ont le courage pour rêver à un futur égal, mais aussi des hommes qui ont une attitude sympathique envers les droits des femmes.