Les critiques de Bel-Ami

Les critiques négatives

  • La moralité: Les comparaisons à Flaubert
  • Gagner dans la vie à cause d’actions immorales
  • Le pessimisme

La moralité: La comparisons à Flaubert

“[Bel-Ami est considéré] le roman-type d’une école nouvelle, qui se réclame de G. Flaubert, bien que ses adeptes diffèrent fortement de ce maître.” (Henry Fouquier, Le XIX siècle)

“D’ailleurs M. de Maupassant procède moins de Zola que de Flaubert. Il a la description sobre, sans empâtement, sans fouillis, la narration rapide et alerte, le style net, ferme et bien français. Pas plus que Flaubert il ne brouille les limites de la littérature et des arts plastiques, ni ne cherche à remplacer les idées par les sensations. Mais, comme Flaubert, il semble avoir pris en haine la sottise, la platitude, la bassesse humaines, et cette haine l’absorbe au point de ne lui laisser voir que ce qui est sot, plat et bas.” (Φ [Phi], Le XIXe siècle)

“A l’exemple de Flaubert, M. Guy de Maupassant, qui a tant de conscience littéraire, se refuse absolument à avoir, ne fût-ce qu’un atome de conscience morale.” (Le Gaulois)

Qui est Flaubert? Dans le roman de Flaubert, Madame Bovary est immorale avec l’argent et l’amour. Flaubert a été poursuivi par la justice pour avoir publié ce roman parce que la narration ne condamne pas ces actions (procès d’ « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs »).

(Il y a plus d’information de Madame Bovary ici)

Est-ce que vous pensez qu’un roman devrait condamner les actions immorales des personnages?

Gagner dans la vie à cause d’actions immorales

“Autrefois, sur la scène et dans les romans, on opposait volontiers honneur à l’argent, la pauvreté honnête a la richesse tarée, on abusait même de la joute et du parallèle.” (Le Gaulois)

Cet article dit que le livre de Maupassant se distingue des autres de l’époque car il ne fait pas de lien entre la richesse et l’honneur. Le livre ne dit pas que si vous êtes honnête, vous gagnerez dans la vie. Duroy devient riche à cause des actions immorales. Il est pauvre et malhonnête, et sa malhonnêteté finit par triompher.

Est-ce que vous pensez que cette dichotomie existe encore dans la littérature? (La richesse tarée par opposition à la pauvreté honnête?)

Le pessimisme

“Seulement les milliers de Français qui liront l’œuvre de M. de Maupassant, sans faire la part du tempérament de l’écrivain et de son système, concevront une assez triste idée des journalistes du temps présent, ce qui ne laisse pas d’être un peu agaçant pour les gens qui ont l’honneur d’exercer ce métier…” (Φ [Phi], Le XIXe siècle)

Cette école, qu’on a appelée si mal naturaliste, devrait s’appeler l’école pessimiste. Car ce qui me paraît son dogme essentiel, c’est de faire du pessimisme un élément d’art.” (Henry Fouquier, Le XIX siècle)

“Encore, faut-il rayer ce mot de caractère: car Bel-Ami n’en pas. Il est absolument passif.”  (Henry Fouquier, Le XIXe siècle)

“Ce Duroy est un alphonse et un proxénète d’une simplicité absolue.” (Henry Fouquier, Le XIXe siècle)

Est-ce que vous pensez que Bel-Ami est “passif”? Pensez-vous qu’il y a plusieurs façons d’interpréter cela?

La réponse de Maupassant

  • La généralisation
  • Le vice triomphe à la fin
  • La presse comme une République
  • La réalité du roman Bel-Ami

Maupassant a envoyé une réponse aux critiques à Gil Bas. Plus précisément, il défend son livre en affirmant qu’une grande partie de celui-ci est vrai. Il dit également qu’il n’essaie pas de généraliser sur le journalisme.

“Or, comment a-t-on pu supposer une seconde que j’aie eu la pensée de synthétiser tous les journaux de Paris en un seul?”

“Alors, de quoi se plaint-on? De ce que le vice triomphe à la fin? Cela n’arrive-t-il jamais…?”

“La Presse est une sorte d’immense République qui s’étend de tous les côtés, ou on trouve de tout, ou on peut tout faire; ou il est aussi facile d’être un homme fort honnête homme que d’être un fripon.”

“Donc, un homme, entrant dans le journalisme, pouvait employer facilement les moyens spéciaux qu’il devait prendre pour parvenir.”

Est-ce que vous pensez que, quelquefois, la vice triomphe à la fin?

Les critiques positives


“Un livre comme le sien se défend de lui-même contre les comiques indignations des Bel-Ami du journalisme, et les lourdes criailleries des pontifes.” (Octave Mirbeau, La France)

Qu’est-ce que vous pensez qu’il veut dire par cela?

“Voila, je suis friand; et, voyez-vous, elles ont, venant de son jardin, une saveur et une suc tentateurs auxquels je ne résiste pas. Ne résistez pas non plus, croyez-m’en. Et ne vous effrayer pas de ce que la vérité saisie sur le vif par une observation implacable et quelque peu repulsive. “ (La Revue politique et littéraire, 23 mai 1885)

Anaïs d’Avignon: La lutte pour le reportage

Comme beaucoup d’entre vous le savent, il y a eu un grand débat récemment entre Millaud et Giffard. Je pense que c’est un debat un peu stupide, et il faut que nous concentrons sur des choses plus importantes. “L’information pour tous- c’est une mauvaise idée?” Quelle honte! Non, je suis d’accord avec Giffard. Mais, pas pour toutes les mêmes raisons. Millaud pense que le journalisme avait remplacé la littérature, et aujourd’hui, le reportage remplace le journalisme. Premièrement, je veux poser la question à Millaud:  qui vous empêche d’être journaliste ou d’écrire un livre? Personne! Il pense que la raison de ce changement est que les gens veulent de l’argent avant tout, et que les reportages ont de l’argent. Peut-être c’est vrai, mais si on est une journaliste qui est très réussie, ils ne vont pas changer et écrire seulement les reports!  Giffard dit même que le journalisme s’améliorera parce qu’il recrutera des personnes plus avancées dans la profession. Il explique aussi que Millaud a visité New York récemment, et il parle des reportages américains, pas français! 

Une journaliste dans La Nation explique les raisons pour lesquelles elle est d’accord avec Giffard. Il demande, premièrement: pourquoi est-ce qu’on pense que c’est mauvais pour un reportage de gagner de l’argent? Il explique que tout le monde a le droit d’avoir de l’argent et que ce n’est pas une mauvaise chose de rechercher cet objectif. Je suis d’accord avec cela! Si les journalistes peuvent gagner beaucoup d’argent en étant reporté, pourquoi c’est mauvais? Il soutient aussi que c’est le public, pas les reportages, qui veut l’information. Le public veut tout l’information, le plus rapidement possible. C’est la culture d’aujourd’hui. Le travail des reportages est trop difficile, et la faute (pour les concernés de Millaud) n’en revient donc pas au journalisme, mais au public.

Cela m’amène à ma prochaine idée ! Le public est la raison pour laquelle je soutiens les reportages. Avant les reportages qui sont vite et informatifs, l’information est révélée dans les petits groupes d’ hommes. Ils ont fait des projets concernant le gouvernement, l’économie et la vie des autres sans consulter les autres. Mais, aujourd’hui, tout le monde peut recevoir l’information en même temps. Cela inclut les femmes. Aujourd’hui, les femmes peuvent recevoir des informations exactes et correctes qui peuvent les aider à prendre des décisions sociales et politiques. Par exemple, si de nouvelles informations sur une banque apparaissent, peuvent prendre des décisions financières sur cette base. Le première étage de l’autonomie pour les femmes et les minorités est l’information qui peut être utilisée pour changer leur état financier ou social. Les hommes comme Millaud ne veulent pas que les femmes commencent les “meilleures vies”, parce qu’il sait que si les femmes peuvent travailler, elles ne peuvent pas être biaisées (émotionnelles, physiques, etc.) Donc, il veut l’information et les nouvelles dans les mains des hommes riches et puissants, comme toujours. Mais, ses excuses sont que cela détruit “les vieux jours”. 

Aussi, si beaucoup de personnes ont l’accès de l’information des reportages, tout le monde peut donner son avis! Millaud n’aime pas cela.  Si tout le monde donne leur opinion, c’est possible que les lois et les normes de société changent. Les arguments comme celui de Millaud visent à tenir les femmes à l’écart des événements et de l’actualité mondiale importants. 

Les arguments de Giffard sont agréables et même parfois féministes. Il dit qu’il y a un lien entre les reportages et le suffrage universel masculin. Je pense que c’est vrai. Comme je vais expliquer, l’information rapide cause les gens à former des opinions plus développées, ce qui aurait pu conduire au suffrage. Si cela continue, peut-être qu’un jour, le suffrage universel s’appliquera également aux femmes. C’est le véritable suffrage universel.

En résumé, je pense que plus d’informations entre les mains d’un plus grand nombre de personnes ne peuvent pas être une chose négative pour notre société. Ceux qui ne sont pas d’accord avec moi (Et Giffard) veulent que le monde soit dominé par de vieux hommes riches et blancs.

La Nation- 10 mai 1886

Cette critique vient de La Nation, et elle est en première page, avec deux colonnes. L’auteur passe en revue le débat et y ajoute des éléments. Il explique qu’il est difficile d’être “un reporter”, parce que c’est un journaliste qui doit informer le public “exactement et rapidement”. Il dit que les critiques selon lesquelles les journalistes sont « partout » sont un peu vraies, mais pas vraiment, parce que le problème, c’est le public qui veut tout savoir.

Anaïs d’Avignon: Les Rues du Futur

Quand je me réveille le matin, je reconnais une odeur qui vient de la rue. La plupart des gens diraient qu’ils reconnaissent le matin par le sons. 

– Le journal! Les ragots, la politique, et plus! Venez!

Mais, pas moi. Je reconnais le matin par l’odeur. C’est l’odeur de papier et l’encre. Pourquoi? Quand j’etais une jeune femme, je travaillais dans une usine qui produit et imprime des journaux. Je me souviens d’une odeur comme si c’était hier. Je me souviens aussi des hommes qui me criaient parce que j’étais lent et qui n’attendait pas grand-chose de moi. Mais, pendant que je me réveille, j’oublie ces mauvais souvenirs. Maintenant, je veux lire la chronique d’aujourd’hui! 

Je m’habille et descend des escaliers de mon immeuble. Quand j’ouvre la porte, deux petits garçons courent trop vites à côté de moi. J’entends leur mere.

– Arrêtez! Maintenant! Excusez-vous!

Les garçons tournent autour de moi.

– Désolée, mademoiselle. 

Je ris, et continue dans la rue. Les rues de Paris me surprennent chaque jour, parce qu’elles changent chaque jour! Je remarque les styles des femmes. Les chaussures des femmes créent les sons dans la rue, et leurs manteaux bougent avec le vent. Au printemps, les fleurs sur les jupes assortissent les fleurs sur les arbres. La scène que je vois me reconnait ses faits divers, dans Le Petit Journal. Tout le monde dans la rue a eu une vie bizarre et unique. Les faits divers soulignent l’importance des vies ordinaires, qui peut devenir une vie extraordinaire, et les histoires qui sont réelles, mais sont comme un roman. J’adore ce journal pour cette raison. 

Les enfants vont à l’école à cette heure, et les adultes ont pris de l’argent de leurs poches pour acheter un chronique. Je regarde chaque personne. Les hommes riches en longs manteaux et chapeaux prennent un chronique aux garçons qui crient pour vendre des journaux. Les femmes les prennent aussi, mais je vois leur appréhension parce que les hommes regardent fixement. Je crois qu’ils doutent de la capacité des femmes à comprendre et à apprécier les journaux. Je reconnais les hommes dans l’usine de papier, qui criaient à moi, parce qu’ils pensent que je suis bête. Ils pensent je ne peux pas comprendre les complexités des nouvelles. 

Les chroniques sont toutes différentes. Mais, je pense que tous sont, en réalité, créés pour les hommes. Les hommes qui peuvent créer les grandes carrières, et qui peuvent attendre l’école pour plus de temps. Mon cher lecteur, je veux offrir une perspective différente. Qu’est-ce que se passerait si les femmes apprenaient les compétences nécessaires pour rejoindre le marché du travail et en apprendre davantage sur l’économie et la politique? Malheureusement, nous ne pouvons pas compter sur les hommes pour cela. Nous devons former notre propre communauté. Est-ce qu’il y a une meilleure façon pour créer cette communauté que distribuer des chroniques, spécifiquement pour le pouvoir des femmes? Ça, c’est ce que je veux créer. Considérez-moi comme votre sœur, qui veut vous aider dans la recherche d’ une meilleure vie. Si vous avez un homme dans sa vie qui vous opprime, n’avez pas peur! Cette chronique, c’est notre petit secret. Allez à droite dans la rue après le kiosque pour lire les journaux, et marcher pendant deux minutes. Une jeune femme vous recontrera, et donner la chronique, pour un sous. 

Après ma promenade dans la rue, je retourne à mon appartement. Le retour n’est pas long, mais je marche avec enthousiasme. C’est un nouvel âge, avec de nouvelles idées, et les femmes sont à l’avant-garde. Les rues sont bruyantes avec les conversations! Je vois les petites filles avec leurs jupes et petits chausseurs, qui marche à l’école, et je souris. Je sais que l’avenir est brillant!

Anaïs d’Avignon

Portrait of a woman in a high neck dress with curly hair. She is looking away from the camera.
Gallica

Mon pseudonyme est Anaïs d’Avignon. J’ai choisit un prenom feminin parce que je croit que je me connecte plus à la voix de femme, parce qu’en realite, je suis une femme. Je veux écrire des articles qui ressemblent à une conversation quotidienne entre les femmes. Les conversations entre famille et copines. Donc, mes articles seraient considérés comme sociaux, et un petit peu politiques. J’écris sur les issues de famille, et les conseils pour les femmes qui veulent gagner leur liberté et emolier leur vie sociale et professionnelle à l’extérieur de la maison. Le ton de mes chroniques est aimable. Je veux que les lecteurs se sentent comme mon amie. Je vais utiliser les expressions détendues. Aussi, le ton est résistant. Il y aurait un section de conseils, ou les femmes peuvent écrire à moi, en manière anonyme totalement. Je vais répondre aux questions, et donner les ressources pour les aider. Mon audience est les femmes qui ont besoin d’ un changement dans leurs vies. Les femmes peuvent être jeunes ou vieilles. Il y a beaucoup de femme, qui je connais, qui sont malheuruses avec sa vie, mais il n’y a pas de conseils pour changer sa vie qui est accessible. Je vais recruter les femmes qui veulent distribuer les chroniques dans la rue, en cachette, aux autres femmes. Donc, les hommes ne savent pas. Je ne veux pas nécessairement créer une révolution, juste un communité pour les femmes qui rêvent d’une vie sociale, professionnelle, et plus content.