Fausses/représentations : Cheikh Bouamama et l’Algérie dans la presse française, 1881-1908

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By Habib kaki – Own work, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=58209681
Film: L’Épopée du Cheikh Bouamama, dir. Benamar Bakhti, 1985

La révolution algérienne

  • S’est déroulée de 1954 à 1962
  • Cependant, les Algériens luttaient pour leur indépendance, c’est-à-dire contre le projet colonial français, depuis les années 1830, lorsque la France s’est emparée d’Alger, mettant fin à 300 ans d’existence de l’Algérie en tant que province autonome de l’Empire ottoman.

Qui est Cheikh Bouamama?

  • Ces mouvements de résistance ont été propulsés par des personnalités telles que Cheikh Bouamama, qui était une figure historique, un personnage mystique et un combattant notable de la résistance révolutionnaire algérienne contre la colonisation française.
  • Il est né en 1833 à Figuig, au Maroc, et il est mort en 1908.
  • Il est notamment connu pour avoir dirigé un vaste mouvement de résistance dans le sud-ouest de l’Algérie de 1881 à 1908, en mobilisant et en dirigeant une tribu appelée Awlad Sidi Shaykh.

Questions de recherche

  • Que disaient les journaux français sur Cheikh Bouamama pendant qu’il était au pouvoir…
  • …et comment cela a-t-il pu influencer l’opinion publique française sur l’Algérie à l’époque ?

Quelques extraits de recherche


Analyse : nous pouvons voir que de nombreux journalistes et politiciens français n’ont pas prédit ou compris les capacités de Bouamama et son pouvoir d’organisation.

“C’est que les rebelles ne se battent aujourd’hui que pour les vivres, ou plutôt pour vivre.”

(Guy de Maupassant, Le Gaulois, 26 juillet 1881)

Analyse: Il est intéressant de lire les chroniques de Maupassant datant de son séjour en Algérie, parce qu’il a le ton et les origines du colonisateur, et pourtant il y a des moments d’empathie dans ses écrits. La lecture est parfois étrange, car il qualifie les Algériens de « sujets dévoués » aux Français et utilise d’autres termes dégradants, mais il défend aussi leur droit de vivre, d’être nourris, d’avoir un maison.

Conclusion : Ceci n’est qu’un extrait de textes concernant Bouamama à l’époque de son leadership et de sa révolution. Les représentations de l’Algérie dans la presse française sont pleines de contradictions et de désinformation. Il est intéressant de l’observer d’un point de vue extérieur et de voir à quel point la plupart des Français étaient biaisés par rapport à la révolution algérienne parce qu’ils ne pouvaient lire que des informations venant de sources d’information françaises. Ce processus se perpétue aujourd’hui avec l’actualité, et je me sens poussée à remettre en question mes propres préjugés et à développer mes sources d’information.

L’Interview: Un portail dans l’esprit

L’Interview

“C’est l’interviewer. Il est entré en coup de vent; il parle comme un sifflet de locomotive, par mots hachés, haletants. Habillé à la dernière mode, il s’agite, il fait sonner son importance. C’est lui qui va chez tous les personnages en vue, grands ou petits: tel que vous le voyez, il sort de chez le Ministre, à moins qu’il ne sorte de chez la diva ou de chez l’assassin du jour.” ~Eugène Dubief

“— C’est une chose excessivement grave qui, pour être bien faite, exige d’énormes connaissances.  Il faut avoir l’usage de la vie, savoir où l’on va, connaître  au moins par ses œuvres  l’homme chez qui l’on se rend, approfondir la question qu’on doit lui soumettre, savoir écouter, prendre tout ce que l’on vous dit, mais dans le sens où on le dit, interpréter avec sagacité et ne pas se contenter de reproduire textuellement. […] Non, l’interviewer ne doit pas être un vulgaire perroquet, il lui faut tout rétablir, le milieu, les circonstances, la physionomie de son interlocuteur, enfin faire œuvre d’homme de talent, tout en respectant la pensée d’autrui.” ~Émile Zola interviewé sur l’interview

“1873 : Jules Verne interviewé par le Figaro”

Mes questions:

  • Quels journalistes qu’on a analysé ont fait un interview ?
  • Quelles personnalités étaient interviewé au 19e siècle ?
  • Qu’est-ce des lecteurs gagnent d’un interview qui est different qu’un article ?
  • Quelles qualités ont défini les meilleurs interviewers au 19e siècle ?
  • Pourquoi est-ce que les Français utilisent un mot américain pour décrire ce type d’une conversation ? Est-ce que c’est une idée qui vient des États-Unis ?
  • Quelle est la difference entre l’interview au 19e siècle et l’interview moderne ?

Reportage sur les meurtres de Jack l’Éventreur dans Le Figaro, septembre – décembre 1888

Contexte:

  • Les meurtres de Jack l’Éventreur (ou les meurtres de Whitechapel) étaient quelques meurtres commis par un tueur en série à l’automne 1888 dans le quartier de Whitechapel à Londres. 
  • J’ai lu un livre sur Jack l’Éventreur pendant l’été, avant lequel je ne savais pas beaucoup sur le sujet. 
  • Toutes les victimes étaient de pauvres prostituées

Mes questions de recherche:

  • Comment ces crimes violents étaient-ils décrits? 
  • Comment les écrivains ont-ils décrit les prostituées? 
  • Quelles étaient les théories pour les motifs/le coupable? 
  • Quels étaient les avis de la police et leurs efforts de trouver le coupable?

Mes conclusions provisoires:

  • les journalistes n’ont pas hésité à décrire les détails sanglants des meurtres
  • le public anglais soupçonnait que Jack était étranger ou juif
  • Les écrivains croyaient que les prostitues bien méritent d’être tué à cause de leur profession
  • Les écrivains ont dit du mal de résidents de Whitechapel (la pauvreté, la crime)
  • Le public anglais n’avait pas confiance dans les efforts de la police à trouver Jack l’éventreur et la police était complètement inefficace et désorganisée

La voix des sans voix: Sévérine et les mineurs

Extraits et Sources

  • 4 Articles originaux de Sévérine publiés dans L’Éclair en décembre 1891 sur la catastrophe de la mine à Saint-Étienne.
  • Articles contemporains consultés via RetroNews, analysant la couverture médiatique du drame et les réactions aux écrits de Sévérine.

Résumé des Points Clés que portera mon analyse:

  • Sévérine : une approche narrative et engagée :
    • Sévérine humanise les victimes et donne une voix aux mineurs et leurs familles.
    • Son style narratif mêle descriptions poignantes et dénonciation implicite des inégalités sociales.
  • Un contraste avec la presse de l’époque :
    • Là où de nombreux articles contemporains se contentaient de rapporter des faits techniques (nombre de morts, causes de l’effondrement), Sévérine offre une lecture socio-politique qui interpelle les lecteurs.
    • Cela la distingue comme une pionnière du journalisme engagé, particulièrement dans le traitement des questions ouvrières.
  • Impact et réactions :
    • Ses articles ont provoqué des débats intenses dans la presse, entre critiques et soutien.
    • Ils ont également attiré l’attention sur les conditions de travail des mineurs, contribuant à alimenter les discussions sur les réformes sociales et politiques à une époque de lutte pour les droits des ouvriers.

Conclusions Provisoires :

  • Sévérine illustre le pouvoir du journalisme engagé pour influencer l’opinion publique et les débats politiques.
  • Son style innovant et sa voix unique restent des exemples frappants de l’impact que peut avoir une plume engagée dans la dénonciation des inégalités sociales.

Baudelaire et ses Fleurs du mal dans la presse

La page couverture des Fleurs du mal, publié en 1857.
Gallica
Caricature de Baudelaire par Nadar qui date du 19e siècle.
Gallica. Caricature par Nadar.
  • Charles Baudelaire, poète-journaliste
  • Comment ces deux aspects de son carrière d’écrivain étaient-elles entremêlés ?
  • Plus de la moitié des poèmes dans Les Fleurs du mal ont apparu dans la presse avant la publication du recueil en 1857
  • Premiers poèmes en 1851 ; première apparition sous le titre Les Fleurs du mal en 1855 (dans la Revue des deux mondes)
  • Le Figaro a publié quelques critiques virulentes des Fleurs du mal
  • Ces critiques révèlent le caractère scandaleux des poèmes, et elles ont donc attiré l’attention du ministère public
  • Baudelaire a été condamné pour « outrage à la morale publique »
  • Les Fleurs du mal continue à être sujet du journalisme avec la couverture du procès
  • La presse est très impliquée dans l’histoire des Fleurs du mal

Les Femmes Modernes à la Belle Époque : Les Médias

  • Je regarde la Belle Époque et la presse féminine de l’époque. Mon objectif est d’explorer l’idéal des “femmes modernes” présenté aux femmes par la nouvelle popularité et la croissance des médias féminins au cours de cette période.
  • J’espère définir les “femmes modernes” et explorer pourquoi cet idéal a été plus largement accepté que les “femmes du Nouveau Monde” ou les suffragettes.
  • Comment ces médias représentent-ils les femmes? Comment font-ils leur marketing auprès des femmes? Quelles sont les implications des femmes représentées ou des femmes qui lisent ce média?

Belle Époque et Les Médias

  • La “Belle Époque” est une période de la fin du 19th siècle, principalement entre la fin de la guerre franco-prussienne en 1871 et le déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914.
  • Elle se caractérise par la prospérité économique, d’importants progrès culturels et artistiques, l’innovation technologique et aussi un sentiment de paix relative à travers le continent européen.
  • La Belle Époque a été une époque de grands changements et d’expansion pour les publications quotidiennes d’information et la publicité. Il y a eu un grand épanouissement artistique et littéraire, notamment avec la montée de l’impressionnisme et de l’art moderne.
  • Cette période voit l’essor des magazines féminins promouvant un nouveau modèle de féminité et d’indépendance. Beaucoup de ces magazines ont contribué à créer un nouveau modèle de féminité à la fois indépendant et moderne, tout en conservant des aspects de la féminité.
  • Ces nouveaux médias présentaient la “femme moderne” comme une personne capable de forger sa propre vie indépendante tout en conservant les aspects traditionnels de la féminité. Ces magazines visaient plutôt à exposer les Françaises à la littérature et à leur inculquer une certaine capacité d’action personnelle.

La Fronde

La Fronde fut le premier journal français entièrement dirigé par des femmes.

La Femina

La Femina a été l’un des deux premiers magazines photographiques destinés aux femmes publiés de 1901 à 1914. C’était sous-titré comme “La revue idéale de la femme et de la jeune fille”. Le magazine s’adressait aux lectrices de la bourgeoisie.

Couverture du premier numéro de Femina du 1er janvier 1901, magazine français publié à Paris
2ème page d’un numéro publié le 15 avril 1912.

La Vie Heureuse

La Vie Heureuse est l’autre des deux premiers magazines photographiques destinés aux femmes, publiés de 1902 à 1914.

Folie en Images : Représentations Médiatiques de la Maladie Mentale et Marginalisation des Femmes dans la France du XIXe Siècle

Question de Recherche:

Comment la maladie mentale, en particulier chez les femmes, était-elle représentée dans les médias français du XIXe siècle, et comment la rhétorique émergente autour de la phrénologie, de la taxonomie et de l’intérêt populaire pour la folie a-t-elle été façonnée par le journalisme et la photographie, renforçant des pratiques d’exclusion et des idéologies eugénistes sous le couvert du soin et de la science ?

l’Hôpital Salpêtrière

  • Fondée au 17ème siècle
  • Situé sur la seine
  • Hospice, Infirmerie, asile, asile pénal
  • Années 1870 – 5300 patientes (femmes), 1500 psychiatriques

Les Photos de la Salpêtrière

Iconographie photographique de la Salpêtrière (service de M. Charcot), 1878, Gauche: Attitudes Passionnelles Extase, Droit: Attitudes Passionnelles Hallucinations de l’Ouie, https://www.getty.edu/art/collection/object/104GBN

Dans La Press

Le Satanisme à la Salpêtrière

Le Figaro, 24 Avril 1891

  • Intérêt du public pour la science
    • pratique de la pseudoscience, de la taxonomie et de la phrénologie à la maison
  • Le type criminel/psychiatrique identifié par la photographie

La méthode Bertillon inventée en 1879

Tableau synoptic des traits physionomiques: pour servir a l’étude du “portrait parlé,” Alphonse Bertillon, 1909, https://jstor.org/stable/community.18592441

L’Album Criminaliste

Le Petit Journal, 21 juin 1891

Exclusion vers les Périphéries; Ville Evrard

Carte postale: Ville Evrard- établissement des alienés, 5 mars 1912, https://pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA93000149
  • L’asile Evrard a ouvert ses portes le 19 janvier 1868
  • 716 patients la première année
Vue panoramique d’Asile d’Alienes de Ville-Evrard, https://pop.culture.gouv.fr/notice/memoire/IVR11_20039301353NUC
  • Principes de la séparation
    • Situation directement à l’extérieur du centre de Paris
    • Architecture du pavillon
  • Camille Claudel internée entre 1913 et 1914

Le sensationnalisme, la dramatisation, et la violence genrée dans les Faits-Divers

  • Les comparisons entre la violence contre les femmes, et l’autre violence
  • La langage qui est utilisée pour la violence contre les femmes
  • Les accidents tragique, est la façons dont ils sont décrits
  • La facon dont les faits-divers mettent la violence en spectacle

Ma conclusion provisoire:

  • La langage qui est utilisée pour décrire les accidents tragique est très objectif, mais souvent met la faute sur la victime. Il ne mentionne pas la famille.
  • La violence domestique contre les femmes est toujours presentee comme un incident de “jalousie”, et souligne les raisons pour la violence, par la perspective d’homme.
  • La suicide est décrit comme les incidents accidents, et il ne souligne les difficultés de personne, ou la famille

Un Avortement À Toulon : La Réponse de Séverine et Les Avis Divers 

  • L’avortement était un grand scandale et grand histoire dans la presse
  • Séverine a écrit un article dans Gil Blas qui a parlé de l’avortement et la fausse moralité
  • La semaine prochaine, elle a publie un deuxième article qui a parlé de pauvreté
  • Les journaux ont publié les extraits de son article et les réponses
  • Plusieurs étaient positifs, mais L’Esprit de la Femme a publié un article qui était contre les idées et croyances de Séverine

« J’accuse… ! » par Émile Zola

Émile Zola

Zola est né en 1840 à Paris. Il était un romancier, critique et militant politique français, connu pour son intervention dans l’Affaire Dreyfus.

La cour martiale d’Alfred Dreyfus, illustration tirée du Petit Journal, Décembre 1894.

Qu’est-ce que c’est L’Affaire Dreyfus ?

Pendant La IIIe République, Capitaine Alfred Dreyfus était accusé de la trahison parce que quelque gens ont pensé qu’il a vendu des secrets militaires a l’Allemagne en 1894. Beaucoup de Français ont cru qu’il était coupable. Dreyfus était juif, et il y’avait un mouvement antisémite contre lui.

En 1896, il y’avait nouvel indice que Ferdinand Walsin-Esterhazy était coupable. Un mouvement des Dreyfusards (des Français pour la disculpation de Dreyfus) a commencé, et le fondateur du journal L’Aurore, Georges Clemenceau, était un membre connu.

« J’accuse… ! »

Au début de 1898, sur le 13 janvier, Zola a écrit « J’accuse… ! » — une lettre ouverte au Président de la République, Félix François Faure.

En cette lettre, Zola dit que…

  • Dreyfus est innocent
  • Le lieutenant-colonel du Paty de Clam est le chef de la corruption tout autour L’Affaire Dreyfus
  • Beaucoup de chefs militaires ont collaboré pour dissimuler l’innocence de Dreyfus, et la culpabilité de Walsin-Esterhazy
  • L’Affaire Dreyfus laisserait une tache sur la France et La IIIe République
Représentation dans un journal d’Émile Zola au tribunal lors de son procès pour diffamation de l’armée française, 1898.

La diffimation

En accusant Walsin-Esterhazy, Zola et Clemenceau ont fait l’objet d’un procès.

Disant que Zola a diffamé Walsin-Esterhazy et des autres chefs militaires pourrait être une forme de la censure, mais c’était aussi la façon en lequel Zola a gagné de l’attention pour sa chronique et l’innocence de Dreyfus.

« J’accuse le lieutenant-colonel du Paty de Clam d’avoir été l’ouvrier diabolique de l’erreur judiciaire, en inconscient, je veux le croire, et d’avoir ensuite défendu son œuvre néfaste, depuis trois ans, par les machinations les plus saugrenues et les plus coupables.
J’accuse le général Mercier de s’être rendu complice, tout au moins par faiblesse d’esprit, d’une des plus grandes iniquités du siècle.

J’accuse le général Billot d’avoir eu entre les mains les preuves certaines de l’innocence de
Dreyfus et de les avoir étouffées, de s’être rendu coupable de ce crime de lèse-humanité et de lèse-justice, dans un but politique et pour sauver l’état-major compromis. »


« Telle est donc la simple vérité, monsieur le Président, et elle est effroyable, elle restera pour votre présidence une souillure. Je me doute bien que vous n’avez aucun pouvoir en cette affaire, que vous êtes le prisonnier de la Constitution et de votre entourage. Vous n’en avez pas moins un devoir d’homme, auquel vous songerez, et que vous remplirez. Ce n’est pas, d’ailleurs, que je désespère le moins du monde du triomphe. Je le répète avec une certitude plus véhémente : la vérité est en marche et rien ne l’arrêtera. C’est d’aujourd’hui seulement que l’affaire commence, puisque aujourd’hui seulement les positions sont nettes : d’une part, les coupables qui ne veulent
pas que la lumière se fasse ; de l’autre, les justiciers qui donneront leur vie pour qu’elle soit faite. Je l’ai dit ailleurs, et je le répète ici : quand on enferme la vérité sous terre, elle s’y amasse, elle y prend une force telle d’explosion, que, le jour où elle éclate, elle fait tout sauter avec elle. »


Pour Zola, L’Affaire Dreyfus représente une lutte ou bataille entre quels thèmes ? Quelles métaphores est-ce qu’il a utilisé pour illustrer cette lutte ?

Comment est-ce que vous pensez que « J’accuse… ! » a changé la role de la presse après 1898 ? Est-ce que vous pensez que la presse française moderne est influencée par « J’accuse… ! »