Portraits de chroniqueurs ou de chroniqueuses

Vous allez créer un personnage et un pseudonyme pour devenir chroniqueur ou chroniqueuse du 19e siècle, avant d’écrire trois chroniques qui interviendront dans les débats que nous étudierons en classe.

Pour présenter votre chroniqueur·euse, vous choisirez un pseudonyme et une photographie (avant le cours du lundi 23 septembre) avant d’écrire un portrait d’environ 200-250 mots (à publier sur WordPress dans la catégorie «Portraits» avant le cours du mercredi 25 septembre au plus tard).

CONSIGNES ET RESSOURCES – cliquez ici pour ouvrir/fermer

Questions essentielles:

  • Qui êtes-vous comme chroniqueur ou chroniqueuse?
  • Écrirez-vous des chroniques mondaines, populaires, ou engagées?
  • Est-ce que vous allez écrire sous un pseudonyme masculin ou féminin?
  • Quel sera le ton de vos chroniques? ironique, moqueur, complice, agréable, polémique, un mélange…?
  • Quel est votre public? À quels lecteurs vous adressez-vous?

Quelques suggestions et modèles pour le choix d’un pseudonyme:

  • Choisir un prénom masculin ou féminin dans les dictionnaires de prénoms ci-dessous – vous pouvez utiliser un prénom tout seul, ou ajouter un nom de famille en plus
  • Ou choisir le nom d’un personnage fictif, par exemple:
  • Pour le nom de famille, choisir le nom d’une ville en France (choisir au hasard dans Google Maps!) ou un mot au hasard, signifiant ou pas (astuce: utiliser un des talismans donnés dans le dictionnaire des prénoms)
  • Pour s’attribuer un nom de famille aristocratique (comme le vicomte de Launay), choisir un titre (baron/baronne, vicomte/vicomtesse, comte/comtesse, marquis/marquise) et ajoutez-y le nom d’une ville en France (choisir au hasard dans Google Maps!) précédé par de
  • Quelques modèles:
    • Isidore Froncles (prénom masculin + ville)
    • Coupeau (personnage de Zola)
    • La Marquise de Chaumont (titre + de + ville)
    • Raymonde Rubis (prénom féminin + talisman)
    • etc. !

Les prénoms masculins

Les prénoms féminins

Dictionnaire des pseudonymes

Portraits sur Gallica: pour illustrer votre personnage, choisissez une photographie parmi celles-ci

  • Pour refaire cette recherche sur Gallica → choisir «Images» en haut au lieu de «All/Tout Gallica» → chercher «Portrait» → à gauche, sous «Publication date/Date d’édition» choisir «XIXe siècle» 
EXEMPLES DE PORTRAITS – cliquez ici pour voir des exemples des cours précédents

Adrienne Grenat, ou La Baronne d’Aire-sur-la-Lys

Je suis Adrienne Grenat, femme du banquier Julien Grenat, fille de l’entrepreneur Auguste de la Ferté et Valencienne d’Arras. Élevée dans le salon de ma mère, j’ai cultivé un penchant pour la littérature et les arts dès mon jeune âge. Mois aussi je tiens un salon. Là vous verriez tous les aristocrates de goût raffiné, tous les écrivains, tous les artistes à la mode dans Paris, débattre sur l’esthétique du roman qui sort le plus récemment, la performance de l’actrice qui a eu un succès la veille, ou le scandale politique qui met toute la ville en colère. Paris est charmant dans tous ses coins, surtout ces invités de mon salon, portant des habits somptueux, faisant les scènes les plus splendides des boulevards. Mais croyez-vous que ces gens-là, ils font plein de ridicules aussi comme les autres? Je ne m’empêche pas de révéler ce que je vois et entends par rapport à leur comportement, leurs paroles, leurs secrets et bêtises, au salon, dans la rue, ou n’importe où à Paris. Pourquoi pas? J’ai un esprit critique et des mains inoccupées. C’est comme ça que j’ai commencé à écrire pour le programme du « Courrier de Paris » dans Le Siècle sous le pseudonyme de la Baronne d’Aire-sur-la-Lys. Dans la forme de lettre j’y apporte mes observations. Sauf ceux qui m’entourent, je décris en outre l’apparence et l’esprit des passants, de n’importe quel clase sociale–ils font partie de la ville quand même. Ils sont dans l’arrière-plan de nôtre vie, et souvent bien risibles. Alors, lisez les chroniques du Siècle! Je vous assure que vous trouverez mes écrits agréables et perçants, mon écriture ingénieuse et élégante.  

Léon Lavande, ou La Cigale

Je m’appelle Léon Lavande, mais j’utilise aussi le pseudonyme de la Cigale. Je suis une voix de la province. Je ne suis pas un vrai Parisien, je ne suis pas un homme courtois. Je viens de la campagne et je vous présente une voix sensée et pragmatique, la voix d’un observateur de la culture de la ville. J’aimerais me considérer comme anthropologue, mais je ne possède pas l’éducation nécessaire pour ce titre élevé! J’écris des chroniques populaires qui vantent quelques aspects de la vie parisienne en critiquant d’autres. Tout le monde semble entiché de Paris et des habitudes des Parisiens et des Parisiennes. Ce serait une bonne idée d’élargir un peu la perspective des lecteurs en touchant à plusieurs sujets, non seulement aux tendances et à la frénésie de la vie quotidienne, mais aussi aux quartiers de la société moins vus et aux problèmes plus ignorés. La vie à Paris n’est pas que la splendeur. 

En fait, je suis une femme déguisée en homme, qui veut attirer l’attention aux points de vue oubliés ou ignorés. Je désire analyser des événements et les traduire pour le public en utilisant un vocabulaire plus accessible et facile à comprendre. Je veux aussi rendre mes idées politiques plus convenables aux gens moins ouverts qui ne veulent pas lire les chroniques d’une femme qui discutent des sujets plus « sérieux ». C’est un tour, mais ce n’est pas de l’arnaque. 

Charlotte Chasse

Anaïs Géroux est une jeune femme parisienne qui est perpétuellement frustrée par les conditions de vie et le contraste entre les classes différentes. Elle vient d’un milieu social ouvrier avec un père charpentier et une mère au foyer. Anaïs a trouvé une passion pour l’écriture au lycée et ses parents soutenaient solidement/activement son éducation. En vivant parmi les gens ordinaires à Paris toute sa vie, elle a commencé à écrire sur les évènements de la vie quotidienne et les troubles qui les affectaient. Après avoir collé les bulletins qu’elle avait écrits sur les murs, Anaïs a reçu une offre d’emploi avec le journal Le Petit Parisien, qui développait un nouveau style de journalisme, destiné aux lecteurs des classes moyennes et inférieures. Là, elle avait une chronique hebdomadaire dans le rez-de-chaussée de la page, où elle écrivait sur les observations de la ville qu’elle trouvait intéressants.  Pour attirer plus de lecteurs, Anaïs écrit sous un pseudonyme, Charlotte Chasse, parce que le prénom signifie l’intelligence et l’indépendance, jumelé avec le nom Chasse qui inspire une image d’un chasse/cherche/soif des connaissances. L’allitération est aussi bonne pour se souvenir du nom.

Julienne Arles, ou Valentin Damazan

Je m’appelle Julienne Arles, et j’écris pour le journal La Société en tant que chroniqueuse, mais tout le monde me connaît sous le nom de Valentin Damazan. C’était ma décision d’utiliser un nom masculin au lieu de Julienne, pas seulement pour préserver ma réputation dans cette société parisienne, mais aussi pour m’assurer que le lectorat apprécie ma capacité à décrire le monde indépendamment de mon genre. Ce serait un cauchemar si les éléments irréversibles de mon existence diminuaient l’efficacité de mes commentaires aux yeux de la société. Je ne peux pas contrôler ces jugements dans la majeure partie de ma vie, mais cela — mes petites contributions à La Société — constitue une exception. Dans le contexte du journalisme, je peux gérer toute perception de mon caractère, de ma vie et de mon existence.

J’existe sous les lumières scintillantes de Paris, entourée de mode et de conversations bavardes. Ma famille n’a pas de liens avec l’aristocratie, mais cela ne m’a pas volé d’une enfance luxueuse. Pourtant, fascinée par les idéaux révolutionnaires, ma famille a investi dans un nouvel avenir. Ce choix n’a pas produit les résultats désirés pour mes parents ni pour notre niveau de vie. J’ai tout perdu et maintenant, je suis à la merci d’un cousin éloigné. Je ne possède que mon amour pour l’écriture, donc quand mon cousin m’a invité à soumettre une chronique pour son journal, je n’ai pas pu refuser l’occasion d’utiliser ma voix et de créer quelque chose avec ma passion.

Sous le nom de Damazan, j’apprécie l’occasion d’analyser la ville qui m’entoure : les façades des immeubles, les personnages fascinants et les événements spectaculaires. Pourtant, mon aspiration est de ne pas écrire uniquement sur ces trivialités captivantes parce que je crois qu’elles peuvent nous aider à élucider les aspects philosophiques, esthétiques ou ironiques de notre monde. Le but et la motivation derrière mes chroniques sont de captiver l’attention du public, mais aussi de les éveiller aux complexités de notre ville, à notre existence dans les rues de Paris.

Catherine Castellane, ou Rose Èze

Salut. Je m’appelle Catherine Castellane, mais j’écris sous le pseudonyme de Rose Èze car je fleuris comme une rose quand je touche mon stylo à papier. Je suis brillante, confiante, et charismatique. Je veux utiliser mon style d’écriture léger, amusant et simple pour éduquer d’autres femmes sur ce qui se passe à Paris.

Je discute de tout, de la politique à la culture et aux commérages. Je crois que la connaissance dans toutes ces domaines est importante pour mes lecteurs. J’espère transmettre ce pouvoir à mes lecteurs à travers ma chronique. Mon style est simple et accessible. Même si mon écriture est simple, elle est toujours engageante.

J’aime la France et je sais qu’impliquer plus les femmes dans la République améliorera l’état de notre nation. Je suis toujours du côté des femmes. Je crois, plus que tout, que nous avons le droit de participer à des conversations avec des hommes sur tous les sujets, alors je partage mes connaissances et mon accès avec d’autres femmes et filles. J’espère toucher le plus de maisons possible et devenir amie avec toutes les femmes de Paris.

Rejoignez-moi presque tous les jours pour des mises à jour sur l’actualité à Paris d’une manière simple. À partir des graines de ma Rose, de nombreuses fleurs fleurissent à travers le grand jardin de Paris.

  • Inès Moreau
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    Je m’appelle Inès Moreau et je suis une jeune chroniqueuse. Je cherche à présenter les perspectives de la classe ouvrière dans mes écrits. Je voyage à travers la France, racontant des histoires de femmes et d’enfants qui travaillent dans l’industrie, dans l’espoir de mettre en lumière les mauvaises conditions de travail dans les usines et de contribuer à un changement politique. Mes écrits s’impliquent les classes moyennes et l’élite, car mon sujet est le peuple et non la politique. À la fin du XIXe siècle, mes chroniques sont révolutionnaires par l’inclusion de photos vernaculaires dans un journal.

  • Le Paulois Eveillé
    Gallica

    Je m’appelle Pauline LeBreton et je viens de la charmante ville de Pau. Mon enfance a été riche d’expériences, même si l’on a souvent des préjugés sur ceux qui viennent de la classe ouvrière. En tant qu’aînée d’une famille de cinq enfants, j’ai appris l’importance du partage et du courage dans tout ce que j’entreprends. Une autre valeur qui m’est précieuse est le respect de la nature. Dans le doux climat du sud-ouest de la France, mes sœurs et moi avons eu la chance de profiter d’activités en plein air, célébrant ainsi la beauté et la générosité de notre environnement.

    C’est cette passion pour la nature qui m’a poussée à quitter Pau pour Paris. J’ai appris par ma cousine Charlène qu’une nouvelle industrie pétrochimique se développe, causant la souffrance et même la mort de nombreux habitants. Je souhaite m’unir à d’autres jeunes de la région pour dénoncer ces injustices, souvent étouffées par des bourgeois plus soucieux de leurs profits que du bien-être des gens. Nous avons déjà réussi à mobiliser des sponsors prêts à soutenir notre cause, et nous prévoyons de lancer un journal hebdomadaire pour partager nos découvertes et nos actions.

    Je choisirai d’écrire sous le pseudonyme de M. Le Paulois Eveillé, car révéler mon vrai nom m’a déjà causé des soucis par le passé. Je pense que cela facilitera la séparation entre ma vie personnelle et professionnelle dans cette grande et nouvelle ville qu’est Paris.

  • Estelle Nanterre ou Estelle Violette
    portrait of a young woman
    Gallica, 19th Century Portrait

    Je m’appelle Estelle Nanterre, mais mon pseudonyme est Estelle Violette. J’ai grandi dans une famille rich qui m’a offert tous les luxes du monde, en particulier les vêtements et les accessoires. Malheureusement, ma famille est tombée dans la ruine financière, et je suis maintenant mariée à un jeune soldat qui s’absente pendant des mois. Ne pouvant plus acheter les vêtements que j’aime, je me rends dans les rues de Paris à la recherche d’inspiration. Je suis une observatrice passionnée et j’emporte toujours un petit carnet dans lequel je note toutes mes idées. J’aime voir les femmes en robes brodées, des hommes en haut de forme avec leurs manteaux impeccables, et j’adore les motifs audacieux et les couleurs vives.  J’écris pour un public des gens ordinaires et des bourgeois parisiens, je crois que tout le monde devrait pouvoir être à la mode et s’exprimer à travers son style. Mon ton est clair, amical et accessible, afin que des personnes de divers endroits puissent me comprendre. Ma chronique hebdomadaire se concentre sur les tendances de la mode de la rue, ce qui est à la mode et ce qui ne l’est plus, ainsi que les ragots du monde de la mode. Je prédis souvent les tendances à venir avec succès, ce qui m’a permis de gagner un petit public fidèle qui jure par mon œil et mon sens du style.

  • Anne Colaire
    Gallica

    Bonjour à toutes et à tous. Je suis Céline Beautrelet, et je viens d’une famille ouvrière parisienne qui m’a appris à toujours me battre pour ce en quoi je crois. Quand j’étais petite, ma famille ne savait jamais si nous aurions assez d’argent pour manger le jour prochain. Aujourd’hui, je suis femme de ménage pour une famille riche qui habite au centre de Paris. C’est un travail parfois laborieux, mais de cette manière je peux faire bouillir la marmite. Le chef de cette famille est directeur d’une publication bien connue dans la ville. Un jour, il a appris que moi aussi j’aime bien écrire, et tout a changé…

    Mais vous vous intéressez plutôt à Anne Colaire, la chroniqueuse engagée qui est en train de devenir célèbre. Elle est issue d’une famille parisienne aisée mais cela ne l’empêche ni de traiter le sujet des Parisiens ouvriers, ni de remettre en question comment la société élite dont elle fait partie les traite. Sa perspective fraîche, son ton critique et pressé, et sa compassion pour tout le peuple français attire un public qui devient de plus en plus grand chaque jour.

    En fait, Céline Beautrelet, Anne Colaire — c’est pareil. J’ai décidé d’écrire sous le masque d’un personnage qui me permettrait d’être lue par un public élite qui sinon ne me jetterait jamais un coup d’œil. Il est déjà difficile d’être écrivaine — mais être une écrivaine ouvrière, c’est la mort. C’est ma mission d’infiltrer le lectorat élite afin que nous, les ouvriers, puissions enfin être écoutés.

    Je suis Anne Colaire, et je suis en colère.

  • Anaïs d’Avignon
    Portrait of a woman in a high neck dress with curly hair. She is looking away from the camera.
    Gallica

    Mon pseudonyme est Anaïs d’Avignon. J’ai choisit un prenom feminin parce que je croit que je me connecte plus à la voix de femme, parce qu’en realite, je suis une femme. Je veux écrire des articles qui ressemblent à une conversation quotidienne entre les femmes. Les conversations entre famille et copines. Donc, mes articles seraient considérés comme sociaux, et un petit peu politiques. J’écris sur les issues de famille, et les conseils pour les femmes qui veulent gagner leur liberté et emolier leur vie sociale et professionnelle à l’extérieur de la maison. Le ton de mes chroniques est aimable. Je veux que les lecteurs se sentent comme mon amie. Je vais utiliser les expressions détendues. Aussi, le ton est résistant. Il y aurait un section de conseils, ou les femmes peuvent écrire à moi, en manière anonyme totalement. Je vais répondre aux questions, et donner les ressources pour les aider. Mon audience est les femmes qui ont besoin d’ un changement dans leurs vies. Les femmes peuvent être jeunes ou vieilles. Il y a beaucoup de femme, qui je connais, qui sont malheuruses avec sa vie, mais il n’y a pas de conseils pour changer sa vie qui est accessible. Je vais recruter les femmes qui veulent distribuer les chroniques dans la rue, en cachette, aux autres femmes. Donc, les hommes ne savent pas. Je ne veux pas nécessairement créer une révolution, juste un communité pour les femmes qui rêvent d’une vie sociale, professionnelle, et plus content. 

  • La Marquise de Mimizan

    La Marquise de Mimizan

    La Marquise de Mimizan vient d’une famille très riche et bien éduquée. Son père l’envoyait dans les meilleures écoles de France, mais elle était exclue plusieurs fois parce qu’elle a trop comméré. Elle a donc transformé sa mauvaise habitude en carrière. Partout où elle voyage, elle veut connaître le foin. Qui est enceinte? Qui a été viré? Qui s’est disputé avec son ami? Elle mange les potins de la ville comme ceux-ci sont les meilleurs fromages du monde. Sa famille la supplie de se marier et d’avoir des enfants, mais elle n’a pas le temps – elle est trop occupée à faire des commérages et à dire à ses lecteurs tout ce qu’elle sait. Quand les Parisiens murmurent des secrets à leurs amis, il faut regarder dans toutes les directions pour garantir leur intimité. On ne sait jamais si la Marquise écoute. Ses amis ne lui font pas confiance, parce qu’ils savent que tout ce qu’ils lui diront finira dans le journal le lendemain. Malgré cela, elle est très populaire, surtout parmi les jeunes femmes. Elle porte les vêtements et les bijoux les plus luxueux. La Marquise ne révèle jamais son salaire, mais on soupçonne qu’il est considerable. Elle est pleine d’esprit, intelligente, ironique, et sans doute la chronique la plus discutée de Paris.

  • Geneviève de Carcassonne

    Geneviève de Carcassonne

    Bonjour à mes adorables lecteurs. Je suis Geneviève de Carcassonne, un pseudonyme pour un nom que je n’ose pas divulguer. Je viens de la cité médiévale de Carcassonne, mais je suis vraiment une citoyenne du monde, une voyageuse, une femme étrange et audacieuse en quête d’une chronique de ses aventures mondiales. Je vous écris depuis des wagons de train en ébullition, des bancs publics fendus, des salons enfumés et mon humble refuge dans le nord de Paris. Je suis intelligente et pleine d’entrain, et je vis seule parce que je voyage souvent, mais cela ne m’empêche pas de m’amuser avec de beaux hommes venus de pays lointains… Bref. Après avoir hérité des bijoux médiévaux de mes parents décédés, je les ai vendus, ainsi que la plupart de mes affaires, pour vivre une vie de voyage, car c’est mon véritable amour et ma passion. Dans cette chronique, je vous offre de riches descriptions des gens, des lieux, des sons et des odeurs des endroits où je me rends. Préparez-vous à des moments poétiques, mais aussi comiques, notamment à propos des différents hommes qui entament une conversation avec moi. J’adore la gastronomie, alors je décrirai aussi les délices culinaires notables de mes voyages. Aux bohèmes libertins, aux intellectuels et à tous ceux qui ont envie de voyager, joignez-vous à moi pour des voyages inattendus. Je serai dans La Presse tous les mardis. À bientôt, mes chers lecteurs.

  • Françoise Francillon
    Image of a woman wearing white standing in front of a French flag.
    Photographie de Françoise environ 1847.

    Introduction

    Je m’appelle Marie Combret, mais j’écris sous le pseudonyme Françoise Francillon. J’ai 21 ans, et je viens d’une famille bourgeoise qui valorise l’éducation, alors j’ai appris à lire, écrire, et penser. J’ai commencé à lire quand j’avais trois ans. Ma famille a voulu que je me marie à un homme riche et devient mère, mais a me permis cinq ans pour essayer à devenir chroniqueuse avant me marier. J’ai seulement deux ans plus avant la fin de ma vie libre, et je veux parler des vies des femmes qui sont ignorés par la presse et la plupart des chroniqueurs. Je ne suis pas comme Séverine qui parle des actualités et leurs effets sur les femmes, mais je me focalise sur la maison et les enfants, les seuls domaines où les femmes ont aucun pouvoir. Quelques autres chroniqueurs essayent de me dévaloriser en disant que mes chroniques sont mondaines et pas du tout politiques, mais je crois que les droits et vies des femmes sont intrinsèquement décidées par la politique.  

    J’écris avec un style assez ironique et moqueur mais aussi agréable, parce que je ne veux pas complètement aliéner les hommes qui supportent plus de liberté pour les femmes. Mes chroniques se concernent avec mes émotions et sentiments, mais j’utilise aussi les stratégies politiques et rhétoriques pour promouvoir mes idées féministes et révolutionnaires. J’écris des chroniques hebdomadaires dans un petit journal parce que mes idées sur les droits des femmes sont trop radicales pour les grands journaux et leurs publieurs misogynes. Mon public est en majorité des femmes qui ont le courage pour rêver à un futur égal, mais aussi des hommes qui ont une attitude sympathique envers les droits des femmes.  

  • Fantine D’Avignon
    picture of a young women from Bnf Gallica
    Photographe de Fantine D’Avignon

    Bonjour mes chers lecteurs, je suis Fantine D’Avignon, simple pseudonyme d’un nom qui restera inconnu. Cette façade que je vous présente n’est qu’un regard d’aigle, peut-être un regard omniscient et initié, sur les affaires sociales. En tant que femme, ma place est prédéterminée dans notre société ; ma voix, étouffée par les restrictions suivies et imposées au sein de notre société. Ainsi, vous n’aurez que le plaisir de connaître Fantine D’Avignon, et non la voix qui se cache derrière elle. Car elle doit dûment jouer le rôle qui lui est assigné dans cette société pour y rester.

    J’espère que ma voix résonnera avec certains d’entre vous ; que mon humour, mon esprit et mon caractère un peu audacieux vous plaisent, mon cher lecteur, d’une manière ou d’une autre. Mes très chers lecteurs, je ne peux pas choisir lequel d’entre vous choisira de se livrer à mon astuce et à mon acuité. Je reconnais que peut-être pour certains d’entre vous, la voix d’une femme peut être malvenue et peu recommandable. Pour ceux qui choisissent d’accueillir et d’embrasser ma voix, j’ai hâte de discuter avec vous à travers ma divulgation écrite. J’espère qu’au moins mes écrits pourront trouver un écho auprès de mes concitoyens. En tant que camarades de ce monde, nous devons trouver les moyens de faire entendre la voix de chacun.

    Plus à venir,

    F. D’Avignon